Girouette hypersensible

Trente ans plus tard, je sais que la maîtresse de CE2 avait raison en notant ces deux mots sur mon bulletin.

Je me passionnais aussi vite que je me lassais et, à fleur de peau, j'avais bien du mal à empêcher les émotions de m'envahir. Je n'étais ni terre à terre ni raisonnable, le nez au vent, je laissais souvent mon instinct choisir. Ce qui m'a vallu de me retrouver parfois dans des situations, au mieux absurdes, au pire très fragilisantes.

Aujourd'hui la girouette est cassée : elle tourne avec difficulté, et en grinçant! Mais au moins elle tient le cap vers la paix de l'esprit et le goût de la vie.

J'ai créé ce blog pour raconter ma descente aux enfers. J'ai traversé l'Archéron il y a quelques mois et suis revenue non seulement vivante mais grandie. Pour cela il m'a fallu faire un voyage dans un monde que je n'aurais jamais cru connaître : l'hopital psychiatrique, pudiquement appelé "milieu spécialisé". C'est de cela que je veux parler en premier car je ne peux pas garder pour moi ce que j'ai vu et entendu là-bas.

Ca ne sera pas triste -ou si peu- car l'ironie de la situation ne m'a jamais échappé.

J'écris pour ceux qui n'ont jamais connu la dépression et ne comprennent pas cette maladie, pour ceux qui n'imaginent pas la vie derrière les murs d'une unité psychiatrique, pour ceux qui en sortent et qui méritent d'en sourire aujourd'hui et pour ceux qui m'ont soutenue pendant cette traversée du désert.

Mes deux prunelles, mes petits mecs ne seront jamais mentionnés, pour les protéger, et parce que ce qui suit est pour une bonne part une fiction.

Bonne lecture, et n'hésitez pas à commenter : votre expérience, vos humeurs, vos avis font partie de ce blog aussi.

Début de l'aventure :

NOIR...

LUMIERE!